Monsieur Jean Sébastien STEYER est ce qu’on appelle couramment une pointure de dimension internationale dans son domaine : la paléontologie
Je le remercie de bien vouloir nous éclairer sur la paléontologie (science exacte ?) et les déclinaisons de recherche qui la structure . Anatomie comparée ?
Membre du CNRS, habilité à diriger des recherches au Museum d’Histoire Naturelle de PARIS, plus précisément au centre de Recherche en Paléontologie...
Ses thèmes de recherche privilégiés, entre de nombreux autres : le stégocéphale : animal au crâne plat formé d’une mosaïque de plaques osseuses : tête a plaques et non à claques, pour reprendre le jeu de mot d’un journaliste. Je ne sais si c’est un dinosaure à proprement parler ou s’il a vécu avant eux et sans rencontrer les « dinosaures « au sens commun que nous leur donnons En tous cas ne pas confondre avec le Stégosaurus
Autres thèmes donc, outre la phylogénie des stégocéphales et l’impact sur l’origine des lissamphibiens et des reptiles – les faunes pangéennes et les reconstitutions paléo biogéographiques (La Pangée, le continent premier -le Gondwana : les admirateurs de Blake et Mortimer connaissent cela)
Savant investi dans la vulgarisation scientifique, ce qui en en fait un chroniqueur dans de nombreuses revue, dont le très connu « Pour la science ».
Enseignant dans de nombreuses universités, tant françaises qu’étrangères.
Je pourrai de la sorte ajouter bien d’autres lignes à ce très rapide portrait scientifique
Et cela va de soi, auteur de nombreux livres qui font autorité » : j’en cite 2 ou 3
La terre avant les dinosaures
Et comme Mr STEYER aime à travailler aussi sur les espèces imaginaires :
Demain les animaux du Futur
Combien de doigts a un extra-terrestre : le bestiaire de la Science-Fiction à l’épreuve des sciences (avec Jean Paul Demoule notamment)
Et bien sûr :
Anatomie comparée des espèces imaginaires (avec Arnaud Rafaelian et Ophys notamment), dont a été tirée une exposition à Montbéliard au château des Ducs de Wurtemberg
« Il s’agit de considérer les créatures imaginaires comme réelles pour expliquer la méthode scientifique et développer l’esprit critique.... Les univers fictionnels passionnent et regorgent d’êtres imaginaires qui empruntent leurs caractéristiques fantastiques à des espèces bien réelles. Des dragons de la mythologie à notre voisin Totoro, du monstre d’Alien à la Vouivre, l’exposition Anatomie comparée des espèces imaginaires est l’opportunité de découvrir l’anatomie comparée et les sciences de l’évolution (paléontologie, biologie...) à travers l’analyse rigoureuse mais amusante d’espèces fantastiques. » Dossier de Presse
Anatomie comparée, me direz -vous ? Comme paléontologue, Mr STEYER est, cela va de soi, un éminent spécialiste de l’anatomie comparée
« Née, pour faire court, à Montbéliard avec Georges Cuvier au 18ème siècle, l’anatomie comparée est une discipline qui consiste à comparer les organes ou les squelettes entre les différents animaux ou plantes. ? Cuvier découvre alors la « Loi de corrélation des organes. » Cuvier s’est surtout intéressé aux animaux : mollusques, crocodiles, mammifères… Ses observations lui ont permis de se rendre compte qu’avec seulement une partie d’un squelette, on peut avoir une idée de l’ensemble de l’animal. C’est comme cela qu’il a pu reconstituer, avec seulement quelques os fossiles, des animaux disparus, » ( idem) Voilà qui méritera quelques explications si le temps nous le permet.
Ces espèces imaginaires, auxquelles s’intéresse avec brio JSS, on en trouve bien sûr aussi dans la saga des Jurassik
- Parc de Dinosaures-- créés à l’origine à partir d’ADN ancien dans Jurassik Park, puis par bioinginierie à partir du génome de plusieurs dinosaures dans Jurassik World (dont un T-Rex et un vélociraptor). Dinosaures immensément agressifs donc. Mais JSS et son collègue, étudiant ces monstres crées génétiquement comme il l’aurait fait avec d’autres espèces, ont pu établir, en appliquant ces méthodes d’investigation que sont l’anatomie comparée et la phylogénie des espèces, que les monstres présentés comme des dinosaures » n’avaient pas la morphologie attendue des espèces qui les constituent génétiquement ». Bref, ces dinosaures de fiction n’appartiennent à aucune espèce connue, ils ne sont pas des dinosaures. Donc pas de crainte !
Ce soir, Mr STEYER va nous entretenir de son dernier livre : Jurassik Park et les Sciences. Vous me permettrez de citer la dernière de couverture : « …. De l'énorme terreau d'influences littéraires et cinématographiques dans lequel l'œuvre colossale a vu le jour à la taille irréelle des vélociraptors, ils (Mr Steyer et les coauteurs) passent l'ensemble des films et des ouvrages au crible des sciences. Ne reste qu’une seule question à résoudre : peut-on, ou pas, recréer des dinosaures ? » Dernière de couverture. INDOMINUS REX et INDORAPTOR, en parlerez-vous ?
Comme le dit JJS, cette œuvre fantastique permet de disserter sur les dinosaures et le métier de paléontologue : ces grands reptiles ont-ils tous disparu ? Comment les paléontologues, ces Sherlock Holmes du passé, reconstituent-ils les espèces disparues ? Et que deviendraient des dinosaures ressuscités dans un monde qui n’est plus le leur ?
P.S. : Le T-REX partage plus de patrimoine (philo)génétique avec le canari qu’avec le DIPLODOCUS …Laissez vos canaris en cage !